PMA inside

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Pour changer un peu.

Commençons par la date du prochain rdv. Celui où je saurai peut être pourquoi ma stim a foiré lamentablement, et quand je pourrai recommencer à me torturer avec des produits destinés à l’industrie chimique piquer délicatement et sans douleur.

Il était prévu initialement le 8 octobre, mais je l’ai volontairement repoussé au 17. Non, j’ai pas été renversée par un bus après avoir fait une overdose de super-glue (celle que tu sniffes quand t’as 15 ans). C’est juste que mon homme a souhaité être présent.

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Ouais, c’est complètement ouf. Limite je me demande si Pouêt a pas participé à l’émission « on a échangé nos maris« . Ce qui expliquerait pourquoi je me suis réveillée ces derniers matins à côté d’un grand brun aux yeux verts qui voulait absolument que je l’appelle Claudio.

Bref, j’allais pas passer à côté de ça, j’ai vite déplacé la date de la consult avant qu’il change d’avis ou qu’il réalise qu’on ne parlait pas d’une sortie dans un club de strip tease.

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Et d’ailleurs, hier Pouêt voulait me montrer un truc sur le net, et vu qu’on était sur la terrasse et que mon téléphone était sur la table, il l’a pris pour me montrer.  Sauf que la page pré-rentrée c’est wordpress. En l’occurrence, là c’était les notifications de wordpress. J’ai pas réagit assez vite, alors j’ai fait semblant de rien (sur un malentendu…). Il a fait aucun commentaire, pas de questions, rien. Je me demande si le coup de la carte que j’ai cachée dans mon pantalon pour ne pas qu’il la lise ne lui a pas mis la puce à l’oreille.

Il doit se dire que je fais encore des trucs de gonzesse.

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Et pour l’autre petite note, le jour où la stim a été arrêtée, je suis allée faire une petite prise de sang comme ça pour le plaisir. J’aurais pas dû, ça aurait gardé le suspense un peu plus longtemps.

Bref, une bonne heure à attendre dans la salle d’attente du labo à côté de chez moi. Et voir passer et repasser un nombre effarant de femmes enceintes. Ça m’a un peu foutue de mauvaise humeur, vu que moi non plus je pouvais pas fermer mon pantalon, mais que la faute revenait plutôt au provames.

Au moment d’y avoir droit, je suis sur le point de craquer nerveusement parlant. La femme qui doit me piquer est enceinte d’environ 6 mois. Nan mais putain, merde.

Elle est très souriante (ça change pas mal) et prend son temps, mais son ventre, là, qui me touche presque dans cette pièce trop petite…

Bref je suis pour ma part aussi souriante que Geneviève de Fontenay qui vient d’apprendre que les miss défileraient en bikini. Et que les costumes tradis seraient supprimés du spectacle.

La dame me demande si c’est pour une FIV. Je lui répond « oui » avec le regard le plus fuyant que je sache faire. Non pas que je suis une vieille saleté dans la vie réelle, mais vraiment, son ventre prenait toute la place. J’étais à la limite de laisser tomber la prise de sang alors que j’adore ça.

Et là, la jeune femme semble ultra gênée, hésite, puis finalement se penche un peu plus et me montre son ventre.

« Ça marche! »

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Voilà, si par un hasard incroyable tu me lis, madame du labo, MERCI de tes sourires, MERCI de me l’avoir dit, MERCI de m’avoir souhaité bonne chance quand je suis partie.

(Qu’en plus elle avait fait sa FIV au même endroit que moi.)