Soupir…

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Y’a une histoire de karma, je pense.

Je vais vous faire chier mais je vais encore vous parler de mes taux. J’adore les chiffres. Enfin, j’adorais parce que maintenant je peux plus les blairer.

On en était resté à mon poussif 760 de jeudi.

Vendredi j’étais contente parce que la préleveuse du labo était la même que la veille: la gentille qui sourit et qui fait gaffe à mes veines même si elles pètent quoi qu’il arrive.

Et ça a marché puisque je frôlais les 4 chiffres avec un aimable 994.

Efficacité me programme donc une écho samedi matin juste après une énième prise de sang. Ça ne sera pas avec Doc mais avec Doc Bis, qui est « gentil comme Doc », me dit-elle.

Donc je me pointe avec la tête dans les fesses (je travaille du soir pour pouvoir faire les exams mais du coup je me lève tôt tous les matins), pour découvrir que Doc Bis qui est de garde ce we est plutôt Doc Biz. Comme Bizarre.

C’est un petit bonhomme qui a perdu toute sa famille pas plus tard que cette semaine apparemment. Les rares fois où il daigne sourire, ça ressemble plutôt à un bref rictus de douleur. Il fait l’écho très rapidement et sans commentaire, et a l’air d’être formidablement emmerdé par mes questions, auxquelles il répond du bout des lèvres.

M’enfin il est quand même content parce que ça pousse bien, et il rajoute au bilan fraîchement prélevé un dosage de progestérone. Et je suis sensée revoir Doc lundi à 7h30 pour une nouvelle écho, vu qu’il prédit la ponction pour mercredi. (Youpi! Au moins je sais quand je vais dormir un peu: pendant l’AG.)

Mais bam! Le taux tombe et il est haut: presque 2000. Faut pas chercher à comprendre, hein. Et la progesterone à 3.7, ce qui fait qu’il me rappelle pour venir le dimanche (aujourd’hui, donc), pour une nouvelle écho avec probable déclenchement.

Mais ce dimanche, voyez vous, je bosse. De 7h30 à 19h30. C’est pas grave, vu que je peux passer après, Doc Biz est de garde. Au pire j’attendrai pendant qu’il « fait » un accouchement.

Je m’attarde pas trop sur ma journée affreuse, d’une parce qu’elle a commencé dès les cinq premières minutes avec un décès, de deux parce que je devais courir dans tous les sens avec le bide en vrac. Le point positif c’est que pendant mon heure de pause, j’ai annoncé que j’allais m’allonger une petite demi heure sur un matelas inutilisé de la réserve et qu’en fin de compte que je suis endormie pour me réveiller deux heures plus tard. Mes adorables collègues ont bien vu que je traînais ma carcasse et n’ont pas eu le cœur de me déranger. Même qu’ils m’avaient gardé de côté un repas.

En sortant du taf, je suis donc allée voir le petit clown.

Tout a effectivement bien poussé:

1 à 19

1 à 18

4 à 17

2 à 16

2 à 15

et 9 à 13/14

Et mon endomètre a fait des folies aussi: de 7.5 mercredi, il est passé à 6.7 hier et à 5.4 aujourd’hui.

Evidemment c’est moi qui ai paniqué me suis étonnée de cette évolution. Il a fini par me dire du bout des lèvres que c’était dû à la progestérone haute et que, oui, ça compromettait le transfert. Transfert qui sera donc certainement repoussé.

Et donc, j’en conclus comme une grande que mon transfert d’embryon frais, je peux m’asseoir dessus et que les chances d’en avoir un en vie après congélation/décongélation sont très minces. Déjà qu’il faut en avoir des assez balèses pour être congelés. Déjà qu’il faut en avoir tout court.

Et pour le petit plaisir, quand j’ai dit à Pouêt  que la ponction et donc la branlette serait en début/milieu de semaine, il a pris un air ennuyé et m’a dit: « je ne sais pas si ça sera possible ». Rapport au fait qu’un de ses collègues est déjà absent.

Si toi aussi tu ris, tape dans tes mains!

ps: je vous rassure, il sera bien là.