J’ai trouvé une invitée pour mon prochain dîner

Y’a une dame un peu bizarre qui intervient chez nous depuis plusieurs mois. Je ne peux pas vous dire ce qu’elle fait ni pourquoi, mais disons qu’on a pas trop le choix que de se la coltiner.

La première fois que je lui ai parlé (enfin c’est plutôt elle qui a parlé… beaucoup), je me suis dit qu’elle était « originale ». « Originale » dans le sens « spéciale », hein. Pas dans le sens artiste dans l’âme.

Depuis nous avons eu à faire à elle de nombreuses fois et les conclusions que les gens tirent à la première rencontre va de « étrange » à « complètement jetée ». « Folle » est l’adjectif qui revient le plus souvent.

Et, n’ayons pas peur de l’avouer, à force on se lasse. On devient un peu moins bienveillants et un peu plus froids.

.

Appelons la Prozaca.

Il y a quelques jours, Prozaca s’est pointée dans mon bureau, où nombre de collègues squattaient déjà. Pour une raison qui est toujours un peu trouble, elle m’a gueulée dessus à peine la porte passée. Pendant au moins 1/4 d’heure elle a crié, a menacé de me dénoncer (??) à la Terre entière, a tourné dans le bureau comme un tigre en cage. Pas moyen d’en placer une en plus, ce qui fait qu’au bout d’un moment à tenter de la raisonner, je me suis permise d’être un peu piquante.

Pourquoi je vous raconte ça? Parce qu’à un moment, elle m’a appelé d’une drôle de façon. Elle a utilisé un mot qui ressemble un peu à mon prénom, qui n’est pas un prénom, et qui n’est pas vraiment flatteur en plus. Je l’ai fait répéter et lui ai même demandé, médusée, si elle s’imaginait vraiment que mes parents avaient pu me donner ce « nom ».

En gros, si je m’appelais vraiment La Chouette, elle aurait pu m’appeler « Elle Fouette », ou quelque chose du genre. Et elle avait l’air de vraiment croire que je m’appelais comme ça! Je veux bien qu’elle ne soit en France que depuis 30 ans, mais quand même.

Les gens ont trouvé ça hyper fendard, les collègues m’appellent Elle Fouette maintenant.

Bon, sinon je vous annonce que Pouêt a commencé les plans de la cabane. Il se souvenait même pas m’en avoir déjà parlé, le con. Il a été soufflé que je lui propose avec un très grand sérieux d’y mettre des vérins (c’est exactement ce à quoi il avait pensé, dis donc!).

67 commentaires

        1. Le problème c’est qu’il faut que j’évite de trop en dire (en plus, après cette agression en règle devant témoins, il va y avoir des suites).
          Mais je vais faire un article avec quelques petits trucs. C’est Zapette qui m’y oblige à coup d’insultes.

          Aimé par 1 personne

          1. Fais-nous des articles protégés… avec mot de passe donné uniquement par mail, pour être tranquille (enfin sauf que tu vas recevoir 236 mails de demande d’accès quoi, mais c’est la rançon du succès).

            J’aime

  1. Sympa la collègue… Espérons que ça leur passera toutes d’utiliser le prénom-qui-n’en-ai-pas-un qu’elle t’a trouvé…
    L’Amoureux est passionné par l’histoire de la cabane à vérins, il demande des détails… Ces hommes…. 🙂

    J’aime

  2. Ah ben bravo maintenant je me torture l’esprit pour savoir c’est quoi ton vraie nom et c’est quoi ton vrai faux-nom… Et puis je me demande aussi en quoi elle intervient dans ton taff.
    Bref, j’ai de quoi me torturer les méninges…

    J’aime

  3. Je crois que ton Pouêt ressemble à Brad.
    Bon courage pour te coltiner Prozaca (j’ai lu l’autre article avant, ah ah). Le point positif c’est que tout le monde a l’air conscient qu’elle a un grain.

    J’aime

Fais moi rire (ou console moi):