Toi, oui toi….

… Toi, mon cycle menstruel.

(Hein que vous avez envie de chanter « toi, toi mon toit… »?)

(Mon dieu que cette chanson est débile)

Donc, toi, mon cycle menstruel (musique des dents de la mer)

Alors donc, toi, est ce que tu te foutrais pas un peu de ma gueule?

Nan, mais j’ai commencé par 6 mois d’essais nickels (mis à part que je suis pas tombée enceinte et que je chialais sous la douche en constatant le marée sanglante) avec de beaux cycles bien définis. Genre trop bien, la pétasse de sale PB de C3 ça allait être moi. Ou PB de C4 ou C5 au pire. Tant pis s’il faut être une PB de seconde zone.

Et quand j’ai commencé à flancher, à me dire que j’allais peut être devoir attendre plus longtemps et du coup pas accoucher à la saison que je m’étais fixée initialement (comme toute connasse qui se respecte); j’ai commencé à avoir des cycles qui duraient 40, 50, 55 jours.

De quoi me faire imaginer monts et merveilles. Avec les bons petits symptômes que t’as plus aucun doute: poitrine douloureuse, nausées, douleurs abdos intermittentes etc.

Alors je me suis précipitée pour faire des prises de sang (malgré le baton qui hurlait « UNE SEULE BARRE ») le front haut, l’assurance à son max, les ricanements en pensant aux cycles précédents. Ahahah! Ayé, je suis enceinte, c’était pas si terrible, fallait juste que j’ai un job à plein temps / qu’on ait une maison / que l’été soit là / que Kate Middelton accouche.

Et puis les résultats de merde: NÉGATIF, NÉGATIF, NÉGATIF. A croire qu’ils faisaient n’importe quoi dans ce labo. Attends, c’est évident que je suis enceinte bordel, j’ai les tétons qui dérouillent! J’ai même douté fortement de leur compétence la seconde fois. J’ai pensé à prévenir l’agence régionale de la santé et puis j’ai oublié.

Je me souviens de ces soirées à chialer, allongée sur le tapis de bain à côté de la baignoire (encore emballée dans mon drap de bain) (moi, pas la baignoire), tordue de douleur. Psychologique. Pourquoi? Comment? Marre!

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Et puis l’entrée en PMA à 17 mois d’essais, LA question qui m’a fait marrer (intérieurement, et plutôt à la manière d’un tueur en série): « vous avez des cycles réguliers? »

Bonne question dis donc! Et est ce que Quasimodo est l’archétype du beau gosse? Adolf Hitler était il un humaniste? T’en as d’autres des questions comme ça (connard)??!!!

Alors il y a eu les 3 courbes de températures obligatoires: thermomètre dans les fesses à peine réveillée, le bip bip tellement flebard que je ne l’entendais pas toujours (et c’est reparti pour un tour!). Puis faut se rappeler du chiffre, j’ai jamais eu la présence d’esprit de préparer feuille et crayon. J’aurais peut être eu peur de confondre le thermomètre et le stylo.

Et leurs feuilles  à la con, prévues pour des cycles de max 35 jours, histoire que t’oublies pas ton problème, hein! Non seulement on met le couteau dans la plaie, mais en plus on remue bien avant de verser une petite lichette d’acide. Obligée de faire des montages en collant deux feuilles l’une à côté de l’autre. Effet déroulage de parchemin.

Sans parler de la fois où je me suis tapée une crise hémorroïdaire (interne, les hémorroïdes), que j’ai cru que j’allais en claquer et que j’ai fortement soupçonné mr Thermomètre d’en être la cause.

Et vous savez quoi? Doc n’a JAMAIS demandé à les voir par la suite! Il me refile les feuilles, insiste sur la régularité des horaires, sur le fait de ne pas mettre le pied à terre etc. pour même pas avoir envie d’y jeter un coup d’oeil! C’était juste pour le fun, quoi? Pour le côté glamour du truc? Pour instiller un peu de fantaisie dans notre vie de couple et donner un coup de pouce au marché des crèmes anti-hémorroïdes?

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Et puis pour bien me rappeler que mes ovaires étaient des cons, y’a eu la première préparation de stim, à J26.

Sauf que commencer à J26 cette saloperie de provames qui te flingue la tête, ça te garantie pas du tout d’en avoir pour 15 jours maxi. Nan, J26 ça peut tout à fait vouloir dire 1 mois de cette pourriture dans l’estomac, les veines, les guibolles et le cerveau. Pour peu que ton corps de merde ait décidé que… tralalilala, cette fois ci ça sera 60 jours! Hihihi.

Parce que plus la PMA se dessinait, plus les cycles étaient moisis! Roulette russe, loto, lotterie… (Fais ton choix) Alors, 35 ou 65 jours cette fois? On ovule/on n’ovule pas? Malgré les incantations vaudous, les fléchettes dans le portrait de belle-maman etc, rien n’y faisait.

C’est pas stressant du tout de devoir prévoir ton putain de planning pro avec prises de sang quotidiennes et écho sans arrêt, quand tu sais même pas si J1 sera là dans 3 jours ou dans 18… Quand tu sais même pas si ton corps est pas en train de faire la grève de l’ovu, juste pour te faire chier encore un peu (avec des hémorroïdes en plus).

 

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Mais ça, c’était AVANT.

Avant le second et dernier cycle de stim. Avant l’hyperstim (quel bon trip!), avant la pause qui s’éternise.

Parce que depuis, laissez moi vous dire que mon utérus farceur assure grave. Tchao les OPK, hein! J’ovule à la minute près. 14, 15, aller, 16 jours après les règles grand max; y’a la grande valse de l’ovulation parfaite! Bobos, glaires, trucs en tout genre… Rien ne manque. J’ovule avec grands fracas. Limite si mon bide sort pas la banderole et les pompoms.

Et deux semaines après le feu d’artifice, tout pile, bam! Les rougnoutes qui débarquent! Genre le truc inespéré y’a encore un an.

C’est cool franchement, quand tu sais qu’il y a une chance sur un million que ça fonctionne (à condition bien sûr, d’avoir joué à Tarzan au bon moment, et avec nos horaires décalés c’est pas gagné).

Bref, DNLP se fout de ma tronche bien comme il faut. J’étais une nullité utérusement parlant (j’ai le droit d’inventer des mots, mon mari est OATS), et je deviens un modèle pour les encyclopédies anatomiques.

Ah, mais ça me fait une belle jambe! Sans déconner, c’est beau d’avoir des zolis cycles de dessins animés de Walt Disney quand tu peux rien en faire…

Merci bien pour le cadeau, mais si je pouvais saigner tous les 90 jours maintenant, ça serait cool et ça me ferait des vacances.

DN la Salope, je te fais un gros doigt. Et viens pas me dire que tout ça c’est dans la tête, je pourrais devenir violente.