Brève de salle d’attente

 

Toi même tu sais, les salles d’attente c’est trop l’éclate.

Et quand t’as vu ton gynéco 5 fois ces trois derniers mois (versus 1 fois tous les deux ou trois ans dans la vraie vie normale), à raison d’une à deux heures d’attente en moyenne par rdv… Ben on est en capacité de faire une thèse sur les magazines à disposition, stats à l’appuis.

L’autre jour, ayant épuisé mes parties de candy crush et duel quizz, je me suis risquée à ouvrir un magazine féminin. Celui qui te parle du régime à préparer pour l’été 2012 et t’apprend que la princesse de Galles a accouché (DÉJÀ! Ah ouais, non, au temps pour moi). Celui avec les pages toutes racornies et les recettes de cuisine arrachées.

Et bref, dans cette fabuleuse revue, y’avait un article non moins fabuleux sur les chaussures. Plus précisément les chaussures à talons.

Mais pas pour te dire lesquelles acheter pour coller à la mode 2012, hein. Nan, c’est une réflexion pour savoir d’où vient cette attirance pour les escarpins à talons aiguilles. De la grande littérature, vous allez voir.

Je vous passe la vie des talons à travers les âges pour en venir à l’essentiel: les femmes mettent des talons pour avoir une bite, en gros. Freud avait raison, les gonzesses sont tellement jalouses du zizi masculin qu’elles inventeraient n’importe quoi pour se sentir un peu moins minables.

Les arguments sont absolument inattaquables: d’abord, ça les rend plus grandes, de ce fait elles réduisent un peu la différence de taille entre elles et celui qui est tellement musclé qu’il peut aller chasser les mammouth tranquille Emile. Pis sûrement que c’est plus pratique pour la cueillette (parfois les mûres sont hautes perchées).

Ensuite, le talon, c’est tout comme un phallus.

C’est un peu le fantasme des femmes d’avoir des phallus aux pieds, quoi. C’est pas un hasard non plus si les bouteilles de shampooing ont cette forme, à mon avis. Ça nous permet d’agiter un phallus sans montrer notre faiblesse et même de se couvrir les cheveux de sperme sans que personne ne nous regarde de travers.

Et ça marche avec plein d’autres choses! Je pense au flacon de ketchup, notamment, avec un petit clin d’œil pour les menstruations qui nous rendent si impures.

Les hommes mettent des capuches mais nous on prend un PARAPLUIE!

On charge notre sac à main parce qu’on ne peut pas charger notre slip (sauf quand on prend des ovules de progesterone mais là n’est pas la question).

Etc.

Freud, avec son micro-pénis, a bien compris le truc. Nous les femmes, nous sommes de vilaines jalouses. On rêve de se mettre des bites partout pour se sentir un tout petit peu à la hauteur des hommes, ces êtres d’exception.

Alors j’ai envie de poser une question: pourquoi à une certaine époque les hommes riches mettaient des shorts à froufrous et des chaussures recourbées qui faisaient cling cling quand ils marchaient? Sûrement pour la même raison que nous aimons porter aujourd’hui des escarpins à talons:

PARCE QUE!

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Petit bonus avec une vidéo qui parle de nous: