C’est comment? (2)

La suite de ce truc là.

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1) La stim n’est plus ta référence principale dans le temps:

Ta vie n’est plus esclavagisée par des dates.

Genre celle de tes prochaines règles. Et donc celles de ton J1 de stim. Et donc tous les jours suivants où tu ne peux pas décemment prévoir quoi que ce soit. Où tu dois faire preuve d’une imagination incroyable pour décliner, par exemple, une réunion hyper importante. Sachant que « j’ai piscine » ne sera pas forcement bien reçu.

Et: « non, dans deux semaines je pense que je serai malade » pourrait te faire passer pour une merde professionnellement parlant. Celle qui doit partir en week end et qui a un médecin traitant particulièrement conciliant.

J’ai opté à l’époque pour le rdv médical que tu peux pas déplacer parce qu’il y a 5 mois d’attente (genre l’ophtalmo). Mais ça limite vachement les choses parce que tu vas rarement voir ton ophtalmo tous les jours pendant 2 semaines. Sauf si tu couches avec, mais on est d’accord que c’est mieux de pas le raconter (à moins d’assumer tes penchants libertins au taf, mais je ne juge pas).

En fonction de la stim, tu places toujours les événements « avant » ou « après », voire « pendant ». Maintenant que j’ai un tout petit peu d’expérience dans le domaine, je pense pouvoir affirmer que « pendant », il est hors de question de prévoir quelque chose de plus fatiguant que de faire une tarte aux pommes. (Sans la pâte si puregon.)

Bref, toute date (genre le mariage de ta meilleure amie) doit convenir à ton calendrier PMA: Une intervention, le vendredi où tu dois aller chercher ta came à la pharmacie pour remplir le frigo, les 3 jours d’abstinence de monsieur avant son prochain spermo etc.

Nan, maintenant c’est plutôt « avant ou après les courses à Casto ». Reposant. Bien que choisir entre lin et ficelle soit compliqué mais je vais pas revenir dessus, le sujet est encore sensible.

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2) Tu joues à Candy Crush alors que t’es pas dans une salle d’attente:

Et même que tu réfléchies pas à l’heure de ton rdv pour faire de savants calculs afin d’avoir un maximum de vies au moment où tu poses tes fesses sur le fauteuil.

De la même façon tu parcours ton 20 minutes (et plus particulièrement l’horoscope, ne nous mentons pas) au moment où tu le récupères dans la rue, tu lis ton bouquin quand t’en as envie. Alors qu’avant tu gardais bien les 50 dernières pages pour pas te retrouver comme une conne à pas savoir quoi faire au bout d’à peine un quart d’heure d’attente. Et être obligé de lire le femme actuelle de l’été 2012.

Je vous jure, c’est une révélation.

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3) Tu sais pas quand tu auras tes règles:

Bon, perso, je savais pas non plus avant, mais j’angoissais. Je notais, je comptais, je recomptais. J’en concluais une date de début de stim, et donc de ponction, et donc de transfert, et donc de DPA (voir n°1).

C’est donc en toute naïveté que j’ai découvert hier matin les chutes du Niagara dans ma culotte. « Oh, tiens! Bah dis donc, déjà? » <– Cette reflexion dans un parcours PMA, c’est à peu près aussi hallucinant qu’un kouign amann allégé.

Par contre, les règles post stim étaient particulièrement asymptomatiques, alors que cette fois-ci j’ai bien douillé ma race. Le combo 1g de paracétamol + 2 spasfons est super efficace pour le hérisson qui fait du trampoline dans mon ventre… Mais au niveau de la foune qui brûle, c’est nul.

Ça me fouette tellement à ce niveau là que si je lui filais des percussions, elle serait capable de donner un concert d’enfer (Ça serait super original, je pourrais faire payer les places et devenir riche. Ma minette passerait dans Closer et tout. La gloire).

Mais enfin, toujours est-il que je m’attendais pas au J1, et que ça n’a pas changé ma vie. Pouêt, par contre, a pris quelques cheveux blancs supplémentaires; mais avouons qu’on s’en fout.

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4) Tu fais des cochonneries sans arrières pensées:

Alors j’avoue que depuis le diagnostic c’était déjà le cas. J’avais bien compris que tenter de cibler les jours féconds revenait à pécher le saumon dans l’océan Indien.

N’empêche. Rien à battre du test de Hühner, des spermos, des écho intra founaires que c’est mieux si tu dégoulines pas du sperme. Rien à foutre de la période d’abstinence pré-ponction histoire de.

Pas de bobos les seins, arrête chéri je suis crevée, mais putain j’ai mal au ventre je te dis, bordel c’est quoi ton problème???

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Je m’arrête là pour aujourd’hui, mais je suis sûre que je pourrais vous pondre un troisième épisode.

42 commentaires

  1. Rien à dire, pouvoir lire tes livres d’une traite si ça te chante et finr toutes tes parties de candy crush d’un coup, ça change une vie!!! Dire que j’ai du télécharger le nouveau candy pour être sûre d’avoir de quoi patienter… Vivement le 3 😀

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  2. J’adore, tu décris super bien les effets de la pause !
    Alors sinon en plus du rdv chez l’ophtalmo tu peux tenter le coup du dermato, du dentiste, du gynéco (bah oui quoi, y’en a qui ont de très longs délais… et en plus là ça ne te fait même pas mentir)… évite simplement l’urologue, le patron trouverait ça bizarre.

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  3. J’ai moi aussi une relation très suivie avec mon ophtalmo. Dans le fauteuil d’examen, c’est super confortable et tellement excitant. Surtout quand la secrétaire frappe à la porte pour signaler une urgence. Je m’égare, désolée.. Pfff (soupir d’excitation)

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  4. Tellement vrai ! Et tellement toi, j’ai ri mais j’ai ri :-). Pour la prochaine FIV, j’ai dis a mes collegues que je risque de m’absenter de nombreuses fois car je risque d’avoir des examens. J’ai de la chance, pas de questions de leur part, je ne sais pas pourquoi. Je leur en ai parle pour qu’elles evitente de poser la meme semaine de vacances et qu’encore mon absence foute la marde. Et oui cela risque encore de tomber pendant les vacances. Vivement la partie 3 !

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  5. Mais oui, c’est exactement ma vie depuis septembre !! Même si j’avoue que les cochonneries je les fais jamais sans arrière pensées… Ha et puis je me suis faite désintoxiquée de Cyndie Crash aussi…

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